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L’étude des conflits restera naturellement l’un des axes forts du CHSSC. Si la Première Guerre mondiale restera au coeur des travaux, les chercheurs du CHSSC envisagent un élargissement de leurs études, notamment vers la guerre de 1870-1871, dont le 150e anniversaire sera célébré au cours du contrat. C’est ainsi que Xavier Boniface prépare un livre sur la fin des Etats pontificaux (1870). Il s’agira de voir le poids de la guerre et les conséquences religieuses à la fois pour le Saint-Siège et pour les catholiques européens. Un colloque sera aussi organisé sur la guerre franco-prussienne en Picardie.
L’axe s’articulera autour de différentes thématiques : genres et générations en guerre ; sociétés et Etats en guerre ; subir la guerre : trauma et violences de guerre ; dire la guerre : argumentations et représentations.
Genres et générations en guerre

A la croisée de l’histoire du genre et de l’anthropologie de la guerre, le projet de recherche de Marion Trévisi sur les femmes et la guerre en France à l’époque moderne s’insérera dans la continuité de ses travaux sur les suiveuses des armées et les combattantes des sièges. A partir d’écrits personnels (mémoires, lettres de soldats), d’archives militaires (procès, dossiers militaires de combattantes), ou de journaux de sièges, cette recherche dévoilera les raisons du choix des armes pour ces femmes ou celles d’une vie d’errance à la suite des armées françaises. Elle cernera l’importance des femmes dans l’économie de guerre, en étudiant le rôle des cantinières, vivandières et prostituées, ‡ l’arrière des troupes et autour des casernes. En marge des combats, celles-ci en effet profitent à de la guerre pour gagner leur vie et même parfois faire carrière, notamment par le biais du pillage, créant une économie parallèle féminine. Cette recherche devrait aboutit à une habilitation à diriger des recherches.
L’habilitation à diriger des recherches de Manon Pignot, en cours, s’attache à mettre au jour un angle mort de l’historiographie de la Première Guerre mondiale, celui des jeunes gens, trop jeunes pour s’engager également mais trop vieux pour se contenter d’une mobilisation scolaire symbolique. Cette étude, menée à l’échelle européenne, entend contribuer à la fois à l’historiographie du phénomène guerrier et ‡ celle d’une classe d’âge, pensée en termes de génération. Le livre issu de ce nouveau tr

avail de recherche sera publié aux éditions Anamosa.
Le projet de recherche de Clémentine Vidal-Naquet propose d’étudier l’expérience de la vieillesse dans la Première Guerre mondiale dans trois pays européens : l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Il entend regarder la guerre du côté des populations âgées en concentrant l’analyse sur les expériences - économique, sociale, affective, physique - des acteurs sociaux et en plaçant au cœur de l’interrogation la question des sensibilités. Ce projet souhaite saisir la multitude des expériences sociales quotidiennes de la vieillesse pendant la guerre, selon les situations sociales, les espaces, les temporalités du conflit, le genre, les liens avec les combattants et les modes de prise en charge publique. Première étude comparative sur l’expérience de guerre des membres les plus âgés des sociétés belligérantes, cette recherche interroge aussi la Grande Guerre comme moment particulier dans la construction sociale de la vieillesse.
Sociétés et Etats en guerre
Dire la guerre : argumentation et représentations
Responsable de l'axe : Emmanuelle Cronier