Mercredi 6 décembre 2023
- Sorbonne - Salle des Actes
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L’objectif de cette journée d’étude est de partager des interrogations méthodologiques, épistémologiques et éthiques soulevées par des expériences de recherche ayant en commun de faire entrer l’historien·ne dans une famille pour étudier son passé, ou plutôt sa mémoire. Pour ces historien·nes qui enquêtent sur le passé familial en interrogeant, non pas les acteurs, mais leurs descendants, la question des relations interpersonnelles qui provoquent la source, du « lien charnel » (Philippe Joutard) rendant possible et innervant la recherche, se pose de façon accrue lorsque l’enquête se concentre non pas sur un corpus élargi, mais sur une seule famille. Car la recherche – sa réussite, ses directions – est conditionnée alors par la relation qui s’installe entre l’historien·ne et les descendants de la famille. Dès lors, cette relation intersubjective, occupant une place majeure dans le processus de recherche, fait partie de l’enquête. L’enjeu, précisément, est de penser la place de l’historien·ne dans cette démarche et de réfléchir aux apports et difficultés spécifiques de cette relation intersubjective. C’est en somme les dynamiques de co-production et de co-écriture de la mémoire familiale, quand l’historien·ne est pris dans des relations personnelles qu’il ou elle construit avec les témoins, que cette journée entend explorer.
Organisatrices
Anne-Emmanuelle DEMARTINI (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Centre d’histoire du XIXe siècle) et Clémentine VIDAL-NAQUET (Université Picardie Jules Verne (INSPE)-Centre d’Histoire des sociétés, des sciences et des conflits - IUF).